L’ISJPS a confié à Mathilde Françaix, doctorante en droit de l'environnement et alors stagiaire à l’ISJPS, la mission de déterminer les quantités de gaz à effet de serre (GES) émises par les différentes activités du laboratoire au cours de l'année 2022.
1. Dans quel contexte avez-vous établi ce bilan ?
Ma mission prend tout d’abord place dans le contexte général du dérèglement climatique, dont la société commence à prendre réellement conscience, en particulier la Fonction publique et, au sein de cette dernière, les acteurs de la recherche. Ainsi, le CNRS a créé le groupe de recherche Labos 1point5, qui développe des outils de mesure et de prise de décision relatives à l’impact environnemental des structures de recherche françaises.
L’ISJPS s’est quant à lui doté d’un "comité développement durable", composé de Marta Torre-Schaub (référente), Marie-Xavière Catto et Sophie Guy et dont la première mission lui a été confiée à titre de dispositif expérimental par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : établir le bilan gaz à effet de serre (GES) 2022 de l’ISJPS. C’est en tant que stagiaire à l’ISJPS que j’ai été chargée de cette mission.
2. Pourquoi établir un tel bilan ?
La Vice-présidence Recherche de l’université a demandé à l’ISJPS d’établir ce bilan pour servir de banc d’essai pour les autres composantes de l’université et avoir une vision de ce qui peut être amélioré à l’échelle d’une unité de recherche. Généraliser ce type de bilan permettra par ailleurs de renforcer la prise de conscience des acteurs de la recherche de leur impact environnemental et d’ainsi inciter les agents à réduire cet impact lorsque c’est possible. Une comparaison avec les années suivantes, une fois les actions mises en place, sera également possible(1).
3. Comment avez-vous procédé pour établir le bilan GES de l’ISJPS ?
J’ai suivi le protocole proposé par le GdR Labos 1point5.
J’ai tout d’abord identifié les principaux postes d’émission de GES de l’unité (bâtiments, achats, déplacements). La Direction du patrimoine de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le service Comptabilité de l’ISJPS m’ont fourni les données nécessaires.
Deux outils m’ont ensuite permis de mesurer les émissions : d’une part l’outil de calcul du GdR Labos 1point5 dans lequel sont saisies les données(2). D’autre part un questionnaire adressé à l’ensemble des membres de l’unité.
Les résultats permettent d’identifier les postes sur lesquels une action est possible en vue de diminuer les émissions de GES et de soumettre des propositions en ce sens, qui seront étudiées en Conseil d’unité.
(1) Les deux tutelles de l'ISJPS, l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le CNRS, ont engagé des démarches similaires : des Assises du développement durable pour l'université, un plan pour le CNRS.
(2) Environ 85 % des unités CNRS qui ont établi leur bilan GES ont utilisé cet outil, ce qui permet une comparaison fiable et une uniformisation des résultats.